Philippe Castellin

 

Né à Isle-Sur-Sorgues. Ancien élève de l’E.N.S Ulm, agrégé de philosophie, docteur en linguistique et sémiologie, capitaine de pêche, plongeur professionnel, Philippe Castellin, qui vit en Corse, est avant tout poète. Concerné dès le début des années 70 par le développement de la poésie visuelle qu’il s’attache depuis 80 à élargir vers des pratiques multimedia non exclusives des formes linéaires de l’écriture. Membre co-fondateur avec Jean Torregrosa du Groupe AKENATON (1984) qui développe un travail d’édition créative et d’intervention par des installations et des performances intermedia d’un genre nouveau pour lequel Akenaton propose (1986) le terme d’ « install’action ». Participe régulièrement aux diverses expositions, lectures, mail art et performances liées à l’actualité internationale des poésies contemporaines. Directeur de publication de DOC(K)S depuis 1990. Très impliqué dans l’exploration des nouvelles technologies, CD, CD Rom et web, domaines où il joue un rôle de pionnier en réalisant de nombreux travaux de poésie animée programmée par ordinateur dès les années 85, en fondant avec Akenaton (1997) l’un des premiers sites de poésie expérimentale sur le web : DOC(K)S ON LINE ; puis, en 2003, avec notamment Philippe Bootz, Alexandre Gherbran et Patrick-Henri Burgaud ou Jean-Pierre Balpe le groupe Transitoire Observable.

Commissaire pour la section contemporaine de l’exposition Poésure et Peintrie (Marseille 91, Musées de la Vieille Charité), Chargé de mission pour le festival d’Avignon (René Char, 1988), commissaire pour la section « web et nouvelles technologies » de l’exposition internationale d’Aix-en-Provence (1998).


ESSAIS, ESSAIS CRITIQUES

René Char - Traces, Paris, Editeurs Evidant, 1988

« De la poésie restreinte à la poésie généralisée » in Poésure & Peintrie, Marseille ([Direction des musées]) ; Paris, Réunion des musées nationaux, 1993

Adriano Spatola, Vers la poésie totale, introduction, traduction de l’italien et notes par Philippe Castellin, Marseille, Ed. Via Valeriano. 1993

Quelques Centaures, présentation de l’exposition du FRAC de Corse « C’est écrit ». Paris, Réunion des musées nationaux,, 1995

« Here it sproutssss... » in Un destin culturel pour Marseille - collectif, Marseille, Ed. Via Valeriano. 1996

« Le Fondateur », in DOC(K)S  Chantier Marseille (à propos de Julien Blaine) 1996-

« Créer avec le web n’est pas seulement mettre des choses en ligne... » (Web_DOC(K)S) 2000-

Doc(k)s, mode d'emploi [Texte imprimé] / histoire, formes et sens des poésies expérimentales au XXe siècle, (Romainville, Al Dante, 2003)

« Update ! » + CD ROM (à propos des pratiques poétiques numériques), Limoges, Dernier Télégramme, 2008 -

POESIE.

PAESINE, Poèmes, Editeurs Evidant. 1988

Stealthy P. inédit. 20 poèmes publiés in AIOU - 1994

L’Afrique - Poèmes, AIOU, "Le Tourbillon Rassemblé" - 1995.

Travelling Slow - poème - AKENATON Ed. 1996

Fondu Au Noir - poèmes + DVD, Fidel Anthelme X ed. 2009

Khâki - poèmes – à paraitre

Nombreux poèmes visuels, sonores ou linéaires publiés dans diverses revues et anthologies en France ou à l’étranger (DOC(K)S,Passages d’Encre, Boxon,Tam Tam, Lotta Poetica, AIOU, SONART, JAVA, Art LIFE, BAOBAB, Il Bollettario, Offerta Speciale, InterLe Lieu etc.)

–Poèmes animés par ordinateur présentés sur divers sites et CD, dont Alire et Son@rt

Nombreuses performances et expositions un peu partout dans le monde en solo ou dans le cadre des activités Akenaton.



(extraits de fragments d’une hot-opsie)
...début des 70 celui-ci avait rencontré une 1° évidence : la poésie-dans-les-mots-les-livres était un jeu pour intellos parisiânistes et, au temps des nouveaux multi/media, 1 chose exsangue formellement dénuée de toute puissance évergondante, commotionnelle. Son rêve alors, il n’était pas de devenir l’égal d’un marcellin pleynet mais d’un jim morisson ou d’un frank zappa. Lorsque j’entends Bla bla rrbe ou Bla bla llaladur déclarer que le soir avant de s’endôoooooormir ils ont besoin de se faire 1 poème, je me dis l’urgence à fonder 1 collection poétique : La Tisanière GallimamardEd. J’en baille déjà, la chair n’a rien de triste, je suis très loin d’avoir lu tous les livres Hé toi (le) donc, courte la vie est, ô ne sacrifie rien de ses plaisirs et de ses évidences les plus sensibles : qu’à contre-cœur et contre jour. Qu’à contre bas. Vivre est une faim. Vivre est une fin.

Au cours des id. autre évidence : comment encore se satisfaire de la figure XIX° du poète maudit, même la relookant Rimbaud/Surréalisme / Artaud. Dieu est mort mort mort + Je, ce lui qui le Même, en tous ses avatars endivemanché, merci l’Auteur, bye les prophètes. Avec le temps, là non plus je n’ai guère changé. Je pense comme Beuys, bien des artistes sont des trous du cul, des malades de l’ego, des gens dont le minuscule rêve est d’avoir un jour leur nom sur la plaque d’une rue.. un boulevard peut-être ?

La poésie doit être faite par tous non par un. Les cimetières débordent de noms par tous les granits de leurs pores. Nous sommes 7 milliards & des poussières, l’or ne vaut plus grand chose, les start up sont partout. A chaque instant que je vous dis le trou dans la grand couche d’ozone, que croyez vous qu’il fuit ? - Il s’agrandit tudieu. Tue le.

Dépêche ! Dépêche ! Dépêche !

La poésie visuelle, sonore, la performance, à la video, l’informatique et tout le bastringue furent liés au désir d’éventrer les persiennes, secouer les tapis, laisser rentrer les bruits du monde, et surtout les plus malséants - techniques. Ordinateurs et marteaux-piqueurs, ça rime avec et c’est de l’entre. Depuis, je n’ai cessé de procéder par greffes, hybridations, déplacements et penser que la vie est qque chose qui fourche langue, chimères, diables.
ailleurs ailleurs ailleurs, dans l’insaisissable et le transgénique.

Quand on me demande ce qui est vraiment utile pour un poète je réponds: un bon jeu de jambes, Arthur Cravan.

Quant à la seconde évidence elle m’a conduit à fréquenter tous les milieux du mail art, à m’intéresser au web, à diriger DOC(K)S depuis une bonne dizaine d’années, à fonder AKENATON en cie de Jean Torregrosa, à fréquenter aussi bien les lieux-non lieux de la littérature que ceux de l’art contemporain, d’ installations en expositions ou performances, bref à cultiver tous les dispositifs au travers desquels les jeux de la dissolution / déperdition de l’identité sont envisageables


Bientôt l’on verra pousser des ailes d’oiseau sur des viscères de chien et au lieu de taouages, nos belles orneront la douceur de leurs fesses de tendres petites bouches rouge calmar, très fun