Michel Gattet

 

J’ai longtemps hésité, j’hésite encore, à contribuer aux « tronches d’HK »…

Difficile pour moi d’évoquer cette année au Lycée du Parc puisqu’elle est avant tout liée au suicide de mon père en décembre 1965. Véritable cataclysme dans ma vie… Blessure profonde, fêlure irréversible avec lesquelles cependant il faut vivre. Je ressens encore cette année 65 comme une charnière douloureuse entre un avant et un après…

Je regrette de ternir un peu la joyeuse émotion de ces retrouvailles, mais comment me serait-il possible de feindre de parler d’autre chose ?…

Après une année de Khâgne, j’ai quitté « l’enfer » des prépas pour rejoindre la fac juste au moment où commençait mai 68 que j’ai vécu intensément (naïvement) d’abord sur les quais de la Saône puis à Paris…

J’ai rencontré sur les bancs de la fac (comme c’est original) celle dont je suis tombé profondément amoureux qui m’a permis de survivre puis de vivre : quelque quarante ans plus tard je partage toujours tout avec elle.

A la fac, j’ai aussi terminé ma licence puis passé le CAPES de Lettres Classiques, inspecté lors de l’épreuve pratique par M Pillard !

J’ai donc exercé « le plus beau métier du monde » à La Talaudière, en Tunisie, en Savoie, pour « finir » dans le Sud-Ouest au collège d’une petite ville située à la périphérie d’Albi. Une trentaine d’années dans le même établissement où à côté de l’enseignement du français, du latin et même parfois du grec, j’ai crée et animé un atelier cinéma, puis les dernières années un atelier poésie.

J’avoue que devenir en quelque sorte le « pilier » d’un établissement (un « mythe » comme  me l’a dit quelqu’un la dernière année !), voir arriver comme collègue une ancienne élève et laisser un « bon souvenir » à certains font partie des joies de ce  métier.

Parallèlement je me suis livré en dilettante (ce que je crois être profondément) à diverses activités : photographie, dessin, aquarelle, peinture, musique…jardinage (ah ! le divin plaisir de voir mûrir ses tomates !)

J’ai eu deux fils qui sont aussi toute ma joie.

L’aîné est premier hautbois solo à l’Orchestre de Paris ; nous allons souvent le voir pour nous occuper de son adorable petite fille quand il part en tournée. Le second s’est découvert une passion pour le multimédia et poursuit ses études.




Je suis actuellement à la retraite…


RETOUR