Jacques Prevosto

 

Fiche d’identité

Né en 1948 à Brest

1969 : ENS

Marié en 1971 avec Colette Raimbault

1972 : agrégation d’histoire

Deux fils, Virgile (né en 1977) et Adrien (né en 1980 et marié avec Marie Sordet)

Deux petits-fils, Malo et Valentin (nés en 2007)

Activités professionnelles

Enseignement de l’histoire et, pour la rémission de ses péchés, de la géographie

-au collège Jean Rostand de Craponne, de la 6e à la 3e en passant par la CPPN entre 1974 et 1985

-au lycée Saint-Exupéry de Lyon en 1e et Terminale entre 1993 et 2009

Enseignement de l’histoire contemporaine dans la classe préparatoire de Lettres et Sciences Sociales, 1e année (hypokhâgne S puis B/L) au Lycée du Parc entre 1984 et 2009

Depuis septembre 2009, propriétaire-rentier au Point du Jour (Lyon)

Travaux d’écriture

Entre autres, collaboration à l’Histoire de Lyon des origines à nos jours, Lyon, Éditions lyonnaises d’Art et d’Histoire 2007

« [en 2001] Gérard Collomb, en canut tenace, remettait sur le métier l’alliance entre socialistes, communistes, verts, sans oublier les radicaux de gauche […]. Dans la presse nationale, la victoire de Gérard Collomb, redoublant celle de Bertrand Delanoë, fut parfois présentée comme une révolution. On put même lire dans un journal du soir un article dont l’auteur, partant sans doute du postulat qu’il n’est de gauche, dans l’histoire de France, et de Lyon, que socialiste, évoquait la fin d’un siècle de domination de la droite à Lyon. Gérard Collomb sut se garder de semblables contresens ; au soir de son succès il invoquait non pas Victor Augagneur mais Édouard Herriot : “Je crois que c’est un moment historique pour la ville : les Lyonnaises et les Lyonnais attendaient cet instant depuis cinquante ans, depuis Édouard Herriot” et d’ajouter : “Cette victoire dépasse la gauche pour être la victoire de tous les démocrates de cette ville”, ce qui n’aurait sans doute pas déplu à Édouard Aynard. Ajoutons qu’Antoine Gailleton (et Louis Pradel) se serait reconnu dans un propos souvent répété pendant la campagne : “Pour moi, Lyon n’est pas une étape, c’est une carrière politique.” » (pp. 896-897)

En guise de portrait

Un extrait de la notice sur les Normaliens inconnus publiée dans l’ouvrage Le Centenaire de l’École Normale, Paris, Hachette, 1895 :

« N’oublions pas non plus ceux d’entre les inconnus qui le sont restés, parce qu’en dépit des promesses du début ils n’ont, de propos délibéré, jamais rien fait ni voulu faire pour cesser de l’être. Le dur labeur au prix duquel s’achète la notoriété ne les a pas tentés. Ils ont préféré s’en tenir aux satisfactions très douces que la culture et la curiosité de l’esprit ménagent à qui les possède. Tantôt ils ont eu le sentiment de leurs limites, - absolues ou relatives, - sentiment qui n’est pas très pénible, quand il ne s’y mêle ni aigreur, ni jalousie ; tantôt ils ne l’ont pas eu, pour ne s’être jamais interrogés sur ce qu’ils auraient pu faire, s’ils avaient essayé. Faut-il les appeler des délicats ou des sages ? L’École a été pour quelque chose, en tout cas, dans cette sagesse, ou dans cet épicurisme de bon aloi. On y devient difficile, exigeant pour soi-même plus encore que pour les autres. On y comprend aussi qu’il y a un rôle à tenir pour l’honnête homme qui ne se pique point de produire et d’occuper les gens de sa personne, hors du strict nécessaire auquel la fonction astreint. Ce rôle consiste à suivre les travaux des autres, à leur ménager l’accueil intelligent et sympathique dont ils ont besoin. Si, par exemple, tout le monde écrivait, quel mauvais public nous nous serions à nous-mêmes, public distrait, égoïste, plein de préventions, incapable de se donner, et même de se laisser prendre ! N’est-il pas heureux que des gens de goût, des esprits distingués et désintéressés, veuillent bien ne pas écrire, et prêter attention à ceux qui se chargent de ce soin, et entrer dans leurs intentions, et collaborer, en quelque mesure, à leur œuvre ? »


Voir également les textes de J. Prevosto sur A. Rambaud et V.-H. Debidour

RETOUR

Quarante-cinq ans après, un rêve d’hypokhâgneux (fugacement) réalisé